La privatisation des soins de santé en Ontario – Partie 1

La privatisation des soins de santé en Ontario – Partie 1

L'assurance-maladie, source de fierté nationale au Canada, est un système à payeur unique financé par l'État. Les partisans de la privatisation des soins de santé estiment que les soins de santé privés devraient pouvoir fonctionner parallèlement au régime public d'assurance-maladie du Canada. Parmi les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDÉ), où les soins de santé sont financés par l'État, le Canada se situe dans la moyenne avec une répartition des dépenses de santé entre le public et le privé de 70 % et 30 % respectivement. Il n'y a pas si longtemps, la quasi-totalité des soins médicaux canadiens relevait de la sphère publique. Une privatisation plus poussée du système de santé canadien détournera les talents et les ressources du système de santé publique déjà surchargé du Canada. Plusieurs partisans de la privatisation accrue des soins de santé soutiennent que les soins de santé privés devraient être autorisés à fonctionner parallèlement au système public d'assurance-maladie du Canada.

Les Ontariens devraient être conscients et préoccupés par la poursuite de la privatisation des services sociaux et publics que le gouvernement Ford continue d'imposer à la population. Ce dernier prétend que la privatisation permettra aux contribuables d’économiser de l'argent, alors qu'il existe de nombreuses preuves que ce n’est pas le cas et que la privatisation se traduit presque toujours par une baisse de la qualité des services. Parmi les exemples de privatisation par le gouvernement provincial actuel, citons la sous-traitance du rôle de coordination des soins à domicile et la poursuite de la privatisation des foyers de soins de longue durée. Le gouvernement Ford cherche à privatiser 18 000 lits de soins de longue durée au cours des trente (30) prochaines années. Il a également adopté une loi visant à privatiser les parties restantes des soins à domicile. Le gouvernement Ford a aussi élargi le rôle que joue le secteur privé dans le dépistage et la vaccination contre la COVID-19.

Le 1er février 2022, Christine Elliot, ministre de la Santé de la province de l'Ontario, a déclaré lors de l’annonce de la reprise des procédures et des interventions chirurgicales après la vague Omicron : « Nous ouvrons les chirurgies pédiatriques et les tests de dépistage du cancer. Nous nous assurons que nous pouvons laisser les établissements de santé indépendants (ÉSI) gérer les hôpitaux privés. Tout cela est possible car nous en avons la capacité » (trad.) Cela signifie que le gouvernement permettra à des cliniques privées de gérer des hôpitaux privés. En vertu de la législation actuelle, les hôpitaux à but lucratif (hôpitaux privés) sont interdits depuis 1973. Selon l’Ontario Health Coalition, cela signale que le gouvernement Ford prévoit une privatisation sans précédent des soins de santé à but lucratif, ce qui porterait un coup fatal au système de santé publique.

En Ontario, on compte environ huit cents (800) établissements de santé indépendants qui fournissent principalement des services de diagnostic tels que des radiographies, des échographies et des études du sommeil. Environ 25 ÉSI offrent d'autres services, notamment des chirurgies comme la cataracte, la chirurgie plastique et la dialyse. Les ÉSI fournissent ces services gratuitement aux patients assurés par le Régime d'assurance-maladie de l'Ontario (RAMO).

Les ÉSI sont détenus et exploités de manière indépendante et 98 % d'entre eux sont des sociétés à but lucratif. On estime qu'environ la moitié d'entre eux appartiennent ou sont contrôlés par des médecins.

L'expansion de la privatisation des soins de santé entraîne une augmentation des pénuries de personnel, détournant les travailleurs de la santé qualifiés des hôpitaux publics vers les cliniques privées.

Les hôpitaux et cliniques privés prennent en charge les cas les plus faciles et les moins compliqués, laissant les patients souffrant d’affections plus complexes et plus graves attendre plus longtemps leur traitement dans des hôpitaux publics en sous-effectif et sous-financés. Les hôpitaux et cliniques privés facturent également des frais d'utilisation et surfacturent les patients pour des services nécessaires sur le plan médical.

Articles récents

SPÉCIALISTE DES RELATIONS DE TRAVAIL - OFFRE D'EMPLOI

Le Syndicat canadien des employées et des employés professionnels et de bureau est à la recherche d’un spécialiste des relations de travail à plein temps. Le SEPB-Ontario, un syndicat à base populaire représentant plusieurs lieux de travail à la grandeur de la province est à la recherche d’un spécialiste des relations de travail. Ce dernier travaille avec les sections locales auxquelles il est affecté au service des lieux de travail des membres. Les candidats doivent avoir une expérience avérée et une connaissance approfondie du mouvement syndical et des relations de travail afin d’aider et d’accroître la capacité du syndicat en négociant des conventions collectives solides et en représentant les membres sur les lieux de travail.

EXIGENCES

Le candidat retenu doit être en mesure de s’acquitter des tâches suivantes et autres tâches connexes :

  1. Service aux membres - Le spécialiste des relations de travail agit à titre de personne-ressource et de conseiller pour les membres qui ont des problèmes liés au travail. À cet égard, le spécialiste des relations de travail doit a) fournir de l’aide et des conseils précis en matière de griefs et de discipline; b) conseiller les membres quant à leurs droits et obligations en vertu des lois et règlements pertinents, de leur convention collective, des Statuts du SEPB-Ontario et des règlements administratifs de la section locale.
  2. Griefs, représentation, arbitrages et autres questions d’ordre juridique - Le spécialiste des relations de travail conseille et représente les membres, enquête, prépare, présente et représente les membres dans le cadre de griefs avec l'aide des délégués syndicaux et des dirigeants. Il prête aussi main forte dans le cadre d’arbitrages, de procédures de la Commission des relations de travail (ou l'équivalent) et prend des décisions sur le bien-fondé et le dépôt de griefs ou la résolution de questions relatives au lieu de travail/à la politique dans des formats alternatifs.
  3. Négociations de conventions collectives- Le spécialiste des relations de travail, en collaboration avec la section locale, est le porte-parole principal des équipes de négociation sous-locales et il dirige toutes les tâches associées aux négociations, notamment la recherche, la rédaction des revendications entourant les conventions collectives, notamment la recherche, la rédaction de revendications, la négociation, l’organisation autour du processus de négociation, la conciliation, la médiation et la préparation aux moyens de pression.
  4. Personne-ressource auprès du Comité exécutif de la section locale - Le spécialiste des relations de travail est une personne-ressource et un conseiller auprès du Comité exécutif de la section locale qu’il aide à s’acquitter de ses fonctions. Il fournit un soutien et un mentorat au Comité exécutif et aux délégués syndicaux de la section locale. Le spécialiste des relations de travail assiste, à moins d'avis contraire, aux réunions mensuelles du Comité exécutif et y fait rapport, selon ce que ce dernier juge approprié. Sur demande, le spécialiste des relations de travail assiste aux réunions des membres et des membres des sous-sections locales, ainsi qu'aux réunions des comités locaux. Il aide à organiser les assemblées générales des membres, les réunions des délégués syndicaux, les réunions conjointes patronales-syndicales et les visites d'unités sur place.
  5. Liaison externe - Le spécialiste des relations de travail, en collaboration avec la section locale, assure la liaison entre la section locale et ses employeurs ainsi que d'autres groupes affiliés, y compris les syndicats, les organisations politiques, les associations, les syndicats étudiants, etc.
  6. Administration et formation - Le spécialiste des relations de travail prête main forte au président et aux autres dirigeants de la section locale. Il organise des ateliers, des présentations et des formations au besoin.
  7. Il est entendu que l'importance accordée aux tâches de la présente description de poste peut varier de temps à autre en fonction des besoins de la section locale. L'établissement des priorités doit se faire en consultation avec le directeur du SEPB-Ontario.
  8. Cet emploi exige de l'employé qu’il parcoure différentes régions de la province, qu’il travaille le soir et occasionnellement la fin de semaine, selon les besoins et selon ce qui aura été convenu. L'espace de travail est flexible et les bureaux disponibles sont parfois partagés.

Célébrons la Journée internationale de la femme 2024

Célébrons la Journée internationale de la femme!

Aujourd’hui, nous honorons la force, la résilience et la détermination des femmes dans le mouvement syndical et au-delà. En cette Journée internationale de la femme, le SEPB-Ontario est fier d'être solidaire des travailleuses du monde entier et de défendre des salaires équitables, des conditions de travail sécuritaires et l'égalité des sexes en milieu de travail.

La Cour d’appel de l’Ontario confirme que le Projet de loi 124 est inconstitutionnel

La Cour d’appel de l’Ontario confirme que le Projet de loi 124 est inconstitutionnel 


Le 12 février 2024, la Cour d'appel de l'Ontario a confirmé une décision selon laquelle la loi sur la limitation des salaires, ou Projet de loi 124, était inconstitutionnelle. Dans une décision majoritaire, la Cour a validé un jugement de 2022 selon lequel le Projet de loi 124 portait atteinte à la liberté d'association garantie par la Charte des droits et libertés. La Cour d'appel de l'Ontario a également conclu qu'en raison du Projet de loi 124, « les travailleurs syndiqués du secteur public, dont beaucoup sont des femmes, des personnes racisées et/ou des personnes à faible revenu, ont perdu la capacité de négocier une meilleure rémunération ou même de meilleures conditions de travail qui n’ont pas de valeur monétaire (trad.) »

PROGRAMME DE MENTORAT 2024-2026 LIGNES DIRECTRICES ET ÉTAPES

Ce Programme de mentorat permet aux membres du SEPB-Ontario d’acquérir des compétences qui s'avéreront utiles dans les différents secteurs représentés par celui-ci. Les participant(e)s acquerront des connaissances et de l’expérience qui leur permettront de croître et d’apprendre comment renforcer notre syndicat tout en servant ses membres. Les candidat(e)s retenu(e)s seront formé(e)s à divers postes, y compris, mais sans s’y limiter, celui de spécialiste des relations de travail couvrant tous les secteurs, de spécialiste des soins de santé ou de l'éducation, de représentant(e) des avantages sociaux ou d’organisateur(organisatrice), sans oublier celui d’instructeur(instructrice)/animateur(animatrice) spécialisé(e) dans une variété de sujets et de domaines syndicaux prioritaires. Il incombera aux sections locales du SEPB-Ontario de veiller à ce que toutes les dispositions nécessaires soient prises en ce qui concerne le temps perdu par leurs membres. On s’attend à ce que le coût du temps perdu soit partagé par les trois parties, soit la section locale, le SEPB-Ontario et le membre participant.

Partager cette page

Recevoir les mises à jour